A.Chambriard, fondateur de Neftys, interviewé sur BFM business.
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Jeudi 21 mars 2019 à 18h - Arnaud Chambriard, fondateur de Neftys a répondu aux questions de Guillaume Paul et Karine Vergniol sur la première chaîne d’information économique et financière en continu, BFM.
Voici leurs échanges :
Guillaume Paul : Première plateforme de prêt aux entreprises innovantes. C’est votre créneau les PME, les startups. Vous venez de franchir la barre des 300 millions d’euros octroyés à des startups. Ça fait de vous la première plateforme aujourd’hui sur ce créneau ?
Arnaud Chambriard : « Nous sommes évidemment très fiers, ça nous conforte dans notre place de première plateforme de FinTech de financement des entreprises. Notre métier est celui de « Science Angels » qui est donc de prêter à des entreprises innovantes. Nos clients sont des startups ou des PME à très haute intensité technologique, mais qui ne sont pas encore rentables. Notre vocation à nous, c’est de renforcer leurs trésoreries afin de sécuriser ou accélérer leurs projets de recherche et développement. »
GP : Une problématique de financement des banques pour l’amorçage ?
AC : « Les banques ont un métier extrêmement complexe, elles le font très bien. En revanche il y a une problématique de financement sur l’amorçage lié au risque surtout quand il s’agit de sociétés de haute technologie. Les banques sont obligées de conditionner leurs prêts à une rentabilité. Notre métier c’est d’essayer d’amorcer la pompe de financement.
GP : Les Deep Tech, c’est quoi ?
AC : « C’est une innovation qui va permettre de radicalement changer soit un usage soit une technologie. »
Karine Vergniol : Comment les repérer ?
AC : « C’est surtout eux qui viennent à nous. Notre innovation à nous c’est le modèle de financement. Plutôt que d’asseoir notre décision sur le business model de la société ou sur la pertinence de ses travaux de recherche, on va uniquement asseoir sur ses travaux de recherches. Nos modalités de financement reposent sur l’avance de trésorerie sur impôt crédit recherche.
GP : Le crédit impôt recherche existe depuis 1983, Il bénéficie à quelque 20 000 entreprises en France chaque année pour un montant d’environ 6 milliards d’euros.
AC : « Notre idée c’est d’accompagner le financement de votre innovation en avançant votre crédit impôt recherche »
GP : On a toujours du mal à quantifier les bienfaits en termes de crédit impôt recherche en termes d’innovation, de création de valeurs, d’emploi et d’exportation. Est-ce qu’il y a encore un débat sur le CIR ?
AC : « Il n’y a pas de débat, sans ce crédit impôt recherche, nombre d’entreprises qu’on finance aujourd’hui ne seraient pas ici en France. Le crédit impôt recherche, c’est des salaires de chercheurs. C’est la croissance et l’emploi de demain. C’est par ces chercheurs qu’ont va trouver ces fameuses pépites qui vont nous permettre d’innover et d’être dans la compétition mondiale.
GP : Quels sont les secteurs les plus représentés ?
AC : « De l’innovation il y en a partout. On va couvrir les bio Tech, l’électronique, le chimique, l’aérospatiale, l’aéronautique… Moi personnellement je suis très passionné par le monde des bio Tech, parce que ça nous touche tous et puis derrière il y a des questions éthiques qui sont très intéressantes. Pourquoi on fait cette science ? Quelle va être l’utilité de demain pour notre société ? »
GP : Le dispositif était une spécificité française, depuis d’autres pays s’y sont mis. Est-ce qu’il y a toujours un avantage comparatif ?
AC : « Chaque pays à son système un peu équivalent. Ce dispositif sert aussi à une répartition de la richesse. Le CIR à la française, contrairement à d’autres pays, ce n’est pas seulement une réduction de l’impôt sur les sociétés, c’est aussi un chèque que vous fait l’Etat. Dans les autres pays c’est seulement les entreprises rentables qui voient leurs impôts baisser. C’est une répartition de la richesse entre entreprises qui n’ont pas les moyens et celles qui en ont beaucoup. »
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