Focus sur AlzProtect, pionnier de la recherche sur Alzheimer
Nos articles Tech
Neftys a accompagné l’entreprise biopharmaceutique du nord de la France avant sa levée de fonds de 14 M€ début 2018. Focus sur un acteur qui compte dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer et des tauopathies orphelines. Fin janvier 2018, les médias annonçaient une crise dans la recherche sur Alzheimer. Avec une série noire : l’arrêt de trois essais cliniques, faute de résultats. Un coup dur ? Certes, mais pas de quoi entamer le moral du Dr Philippe Verwaerde et de Laurent Dupire, respectivement président / directeur scientifique et directeur général de l’entreprise biopharmaceutique française AlzProtect, basée à Loos, France (59). "Des échecs cuisants, on en constate régulièrement depuis le début des années 2010, explique Philippe Verwaerde. Et ce sur les trois facteurs de la maladie : la peptide beta-amyloïde, la protéine Tau et la neuroinflammation." La seule étude sur les trois facteurs conjugués d’Alzheimer La recherche sur Alzheimer est-elle donc vouée à l’échec ? Jusqu’à présent, les biotechs se sont évertuées à s’attaquer à un seul de ces trois facteurs à la fois. "Cette approche ne fournit pas de résultats. La spécificité de la recherche que nous menons ici est d’être conjuguée sur l’ensemble des causes. Il n’y a jusqu’à présent jamais eu d’essais cliniques sur les trois facteurs." Une autre spécificité de la solution élaborée par l’entreprise française, et non des moindres, est de ne pas seulement stopper le processus neuro-dégénératif, mais de l’inverser. A date pourtant, le constat reste alarmant pour la recherche sur Alzheimer. Avec l’accumulation des déconvenues, les laboratoires pharmaceutiques s’en détournent, mais aussi les investisseurs. "Alzheimer demeure pourtant un sujet majeur de santé publique", insiste le président d’AlzProtect. AlzProtect va poursuivre ses recherches et son développement Dans ce contexte, on ne peut que se réjouir de la récente levée de fonds de 14 M€ de l’entreprise nordiste. L’investisseur principal est le fonds parisien Xerys, à hauteur de 12 M€, ce qui a convaincu les investisseurs historiques de compléter à hauteur de 2 M€. Avant cela, AlzProtect a bénéficié d'un préfinancement du Crédit d'impôt recherche - ou Preficir - avec Neftys. "La collaboration avec Neftys nous a été essentielle, dit Laurent Dupire, directeur général AlzProtect. Elle nous a permis de financer l’année précédant la levée de fonds, et d’avoir un dossier plus complet pour préparer le succès de celle-ci. L’équipe Neftys est franche et a fait ce qu’elle a dit qu’elle allait faire." AlzProtect, qui compte désormais huit employés, va donc pouvoir poursuivre ses avancées, avec notamment le recrutement d’une directrice du développement et la préparation de la phase 2, prévue pour la fin d’année 2018. Le statut de médicament orphelin pour le AZP2006 En phase 1 des essais cliniques, les résultats ont démontré l’innocuité et la parfaite tolérabilité de la molécule chez des sujets sains. L’entreprise va consacrer ses efforts des prochains mois sur la PSP (Paralysie Supranucléaire Progressive), tauopathie orpheline qui présente des caractéristiques et des causes communes avec la maladie d’Alzheimer. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le candidat médicament phare d’AlzProtect, le AZP2006, a obtenu le statut de médicament orphelin auprès des autorités européennes et américaines. Un support des autorités, combiné à une exclusivité de 10 ans sur le marché, qui permet de voir venir. A Loos, AlzProtect entretient donc l’espoir pour les malades d’Alzheimer et leurs proches. "En l’état actuel de nos recherches, nous pouvons entrevoir la possibilité pour les malades de réapprendre à apprendre. Et de réapprendre à reconnaître leurs proches." ---------------- AlzProtect, pionnier français AlzProtect a été fondée en 2007, à l’initiative du Dr André Delacourte, l’un des pionniers de la recherche sur la maladie d’Alzheimer, et du professeur Patricia Melnyk, experte en chimie médicinale. AlzProtect a pour mission de développer de nouvelles molécules pour le traitement des maladies neurodégénératives jusqu'aux premiers essais cliniques chez le patient, puis d’assurer la suite des essais cliniques jusqu’à commercialisation en partenariat (collaboration, licensing, etc.) avec une entreprise pharmaceutique
À lire également
-
Nos articles Tech
Greenerwave : contrôler les ondes électromagnétiques pour rendre les communications plus efficaces
La startup parisienne de Deeptech Greenerwave a mis au point une technologie de contrôle des ondes électromagnétiques qu’elle présente sous forme de surfaces intelligentes reconfigurables, avec à la clé, des applicatifs multiples allant des satellites à l’automobile.
-
Nos articles Tech
PrediSurge, un jumeau numérique pour rendre les endoprothèses et les interventions vasculaires plus sûres
Née en 2017 à St Etienne, la start-up PrediSurge s’apprête à s’implanter aux Etats-Unis après avoir déjà convaincu plusieurs acteurs de la santé américains et européens de l’intérêt de son jumeau numérique. Une technologie qui permet de s’adapter le plus possible au patient pour prévenir de potentielles complications chirurgicales et réduire le nombre d’échecs thérapeutiques.
-
Nos articles Tech
CellProthera veut réparer les cœurs abîmés par un infarctus
Cette biotech de Mulhouse s’est concentrée sur une cellule souche bien particulière, la CD34+ (elle a une protéine de surface appelée CD34), capable de régénérer les tissus vasculaires du cœur endommagé après une crise cardiaque.